IV. PERTES ET DISPERSIONS

Il ne reste qu’une partie du château de la Renaissance. Les démolitions et reconstructions des siècles suivants ont entraîné une destruction ou, dans le meilleur des cas, une dispersion par ré-emploi. Ainsi l’aile sud de la cour du Cheval Blanc, remplacée au XVIIIe siècle par un bâtiment beaucoup plus vaste (actuelle aile Louis XV), présentait, dans la galerie du premier étage, un décor consacré à l’histoire de l’Odyssée conçu par Primatice et exécuté en partie par Nicolo dell’Abate. Seuls quelques tableaux, qui témoignent de la gamme chromatique, des dessins et de nombreuses gravures permettent d’imaginer la splendeur de ces 58 fresques disposées le long des parois.
 

01D’après Primatice,
Ulysse protégé par Mercure des charmes de Circé.

 

01D’après Primatice,
Ulysse à Ithaque. Le jeu de l’arc.

 
Cette galerie fut extrêmement célèbre en son temps et nombre d’éminents artistes vinrent la contempler. Ses dimensions (150 mètres de longueur) lui valurent le nom de Grande Galerie.
 

01Jacques Androuet Ducerceau,
« Excellents batimens de France »

 
Cette extraordinaire évocation mythologique et héroïque présentait aussi de nombreuses allusions à la personne du roi et aux vicissitudes politiques du royaume.

On citera aussi l’élargissement de la cour Ovale ou la transformation des jardins par Henri IV, la perte du premier escalier en fer à cheval, la disparition de l’appartement des bains sous Louis XIV, le remplacement du pavillon des Poêles par le Gros Pavillon au règne suivant ou la destruction de l’aile de Ferrare par Napoléon Ier.