C'est grâce à une bourse royale que Napoléon Bonaparte fait son éducation militaire à Brienne puis à Paris. Quand, en 1793, la ville de Toulon est reprise aux Anglais, Bonaparte est commandant de l’artillerie. Se rangeant du côté de la Convention puis du Directoire, sous la houlette de son protecteur Barras, il canonne les émeutiers royalistes à Paris en 1795, devant l'Église Saint-Roch.
1796 marque l'ascension de Napoléon. Il obtient le commandement de l’armée d’Italie et se marie avec Joséphine de Beauharnais. Menée avec une rapidité foudroyante, la campagne d’Italie met en lumière le génie militaire de Bonaparte. Sa popularité amène le Directoire à l’éloigner en Egypte, à la faveur d'une nouvelle expédition.
A l’automne 1799 il rentre en France et se débarrasse du Directoire par le coup d’État du 18 Brumaire. Il prend alors la tête du nouveau régime en devenant Premier Consul. Il doit encore combattre ses ennemis de l’extérieur et de l’intérieur – le complot royaliste de Cadoudal lui fournissant le prétexte de l’exécution du duc d’Enghien – avant de contrôler seul la conduite des affaires et de gravir les marches du trône impérial (1804). Voulant assurer la continuité dynastique Napoléon répudie Joséphine, dont il n’a pas eu d’enfant, et épouse en 1810 Marie-Louise d’Autriche qui lui donne un fils, le roi de Rome.
En moins de quinze ans, Napoléon a stabilisé et réorganisé une France meurtrie par la Révolution. A son apogée, en 1811, l'Empire compte 130 départements et de nombreux états vassaux. Toutefois les défaites militaires et l'éveil des « nations » occupées ont raison de l'Empire. C'est surtout la campagne de Russie en 1812 et sa désastreuse retraite qui précipitent le régime. Deux ans après la France est envahie et vaincue. Napoléon abdique à Fontainebleau en 1814 puis est exilé sur l'île d’Elbe. Il s'enfuit et rentre en France en 1815, reprenant le pouvoir. Mais la défaite militaire à Waterloo oblige à une nouvelle abdication. Après ces « Cent-Jours » Napoléon est exilé à Sainte-Hélène où il meurt en 1821.
Le retour des cendres eut lieu sous Louis-Philippe en 1840, et le cercueil fut déposé aux Invalides.